Concert tuniso-palestinien
« C’est notre corps qui fait le son, et notre physiologie qui fait le temps » disait Stockhausen, pour défendre la place essentielle du corps dans la musique alors que les révolutions musicales contemporaines semblent effacer son rôle de vecteur d’émotions. Les instruments, eux, peuvent être considérés comme le prolongement du corps humain, et particulièrement de la voix ; et c’est sans doute la raison pour laquelle leur anthropomorphisme traverse toute l’histoire de la facture instrumentale.
«Al Jassad» tente de rendre sensible l’implication essentielle, radicale et plurielle du corps dans la musique. C’est une invitation à entrer dans la musique et dans la danse, au rythme des voix, de textes et d’éléments audiovisuels. Il nous fera voyager entre le « tarab », la musique soufie, passant par la musique traditionnelle et la danse de la « dabké ». L’identité et l’altérité, l’humain et le virtuel, l’individuel et le collectif… traverseront la création contemporaine pour un retour, après des siècles d’occultation, à la dimension proprement sonore, musicale et gestuelle du corps humain.
«Dès qu’il s’agit du corps, la limite d’une parole intelligible ou seulement
EXTRAIT de Youssef Seddik, philosophe
sensée se confond avec celle de la langue, et il n’y a rien de plus rebelle à la
pure logique du ‘‘ce qui peut ou ne peut être dit’’ de la problématique qu’un
propos sur l’insaisissable corporéité de l’humain vivant ».
En partenariat avec la Province de Hainaut
