La climatisation est un destin.
(Peter Sloterdijk, Globes – Sphères II)
“L’idée que la vie est une affaire de forme – voilà la thèse que nous associons à l’expression de sphère,
empruntée aux philosophes et aux géomètres. Elle suggère que la vie, la constitution de sphères et la
pensée sont des expressions différentes pour désigner une seule et même chose. Ainsi, la référence
à une géométrie sphérique vitale n’a de sens que si l’on admet l’existence d’une sorte de théorie qui en
sait plus sur la vie que la vie elle-même…”
Dans sa trilogie Sphères, Peter Sloterdijk raconte l’histoire du monde par l’histoire de l’habitat en commun. Il prend son point de départ dans la relation “bi-unitaire” qui se noue dans la bulle rassemblant
l’enfant et la mère, le croyant primitif et son dieu, les deux moitiés d’un couple, le fœtus et le placenta,
l’homme et son génie, avant de parcourir toutes les échelles qui mènent aux globes puis aux écumes qui
définissent la “sphérologie” du contemporain. Car si nous vivons dans des bulles de protection et de nourriture, celles-ci ne cessent de s’ouvrir à d’autres – et de composer avec elles des ensembles toujours plus vastes, allant jusqu’à inclure la totalité de la planète.
Conception et mise en scène : Duncan Evennou
Production : The Light House Company
Création et régie video : Joan de Crane
Administration : Sébastien Ronsse
