On peut se contenter de trois fois rien, pour écrire : un clavier, quelques feuilles, un peu d’encre… cela
ne prend guère de place et se transporte aisément n’importe où.
Pas sûr pourtant que l’expression “n’importe où” convienne. L’autrice, l’auteur ont besoin de trouver, là où ils écrivent, une atmosphère propice ; de s’y sentir sinon tranquilles, au moins susceptibles de féconder cette intranquillité qui les taraude.
Peu importe si, en fait de maison, il s’agit d’un studio, d’un bureau emprunté, de cette chambre de résidence (on trouvera au logis, selon Bachelard, le fantôme de la maison d’enfance et la promesse de la maison ultime)… Certains s’y enferment en forçats, d’autres conçoivent leur lieu de façon ludique ; ils y cherchent le confort, la neutralité ou l’aménagent comme un prolongement de leur univers mental… Toujours, le lieu de l’écriture entre en résonance avec ce qui s’écrit.
Le décor pose les conditions de l’imagination, de la rêverie en action, en un mot de la création.
Trois autrices et auteurs en rendent compte, lisant les œuvres nées de leur investissement temporaire
de la Maison Losseau.
En partenariat avec La Maison Losseau et Intersections
Photos / illustrations du livre – copyright Claire Ducène